Ecoute le silence !
Oui quelques instants,
Arrêtes toi …
Assieds-toi, mets-toi à l’aise !
Ignore à ce moment le brouhaha qui t’entoure…
Fais silence et fermes les yeux,
Ecoute,
En bord de mer le clapotis de l’eau qui va, qui vient et qui part pour revenir sans cesse mouiller les rochers sombres et les galets clairs,
Le ressac de la vague venant mourir sur la grève apportant en son sein le sable fin devenant poussière au souffle du vent,
Le cri du goéland ou de la mouette jouant au gré du vent entre ciel et mer et plongeant pour pêcher le poisson qui leur sert de pitance,
Le ronron lointain d’un moteur de bateaux des travailleurs de la mer.
Ecoute,
Au coin d’un talus le cri de la grive et de la fauvette voletant dans un ciel bleu azur,
Le crissement du vent dans les feuilles qui tremblent sur les branches en se balançant vers le ciel,
Le beuglement des vaches et l’aboiement des chiens de la ferme voisine,
Le ronron lointain du tracteur des travailleurs de la terre.
Ecoute,
Au coin de la rue le bruit tumultueux de la ville couvrant le cri des passereaux,
L’agitation de ses habitants qui courent ici et là, par nécessité, par habitudes ou par incertitudes,
Les cris des enfants résonnant dans le dédale des rues couvertes par le vacarme des voitures ou autres machines et que l’on n'entend plus,
Souffler le vent poussiéreux qui agresse et étouffe,
Le brouhaha des travailleurs de la ville.
Oui écoute,
Ton cœur vibrer à la vie des hommes, avec leurs joies et leurs peines, leurs rires et leurs pleurs dans cette humanité qui t’entoure et qui t’interpelle.
H.P-K (janvier2017)