La partition,

 

Quel maître ! quel génie !  

Je suis entré un jour, dans ce grand salon. Vous savez, n’est-ce pas, ces  grands salons parisiens, ces grandes pièces au haut plafond où l’on se sent si petit, si minuscule. Je me suis senti ce jour-là comme transporté, téléporté, émerveillé tel un enfant !  

Je me souviens encore de cet objet placé debout, au milieu de cette immense pièce, entre ces musiciens et ces instruments. Il était là, planté comme un piquet, à prendre la poussière tant plus personne ne le voyait, au point d’ignorer sa véritable essence, tel le veut ce vaste monde où les yeux ne contemplent plus que le par-être !  

Et bien savez vous que j’ai eu une chance inouïe de les rencontrer tous, oui, tous, sans exception, ils étaient là, ensemble, inséparables, irremplaçables, remarquables !  

Il y avait au commencement posé sur ce pupitre, cette jolie demoiselle. Elle, oui, celle qui a attendu depuis si longtemps qu’un enfant attentionné vienne la dépoussiérer tel un prince charmant et lui redonner le sens de sa vie : celui de réveiller les âmes …  

Cette charmante princesse, aux douceurs semblables à de la soie, si élégante et enchantée dans son habit classique. Elle n’arrêtait pas de lancer des croches, des pointes, des blanches, des noires, comme pour montrer à l’assemblée ces petites facettes…  

Oui, elle est remarquable par sa splendeur, son harmonie, son talent ! et tout le monde est amoureux d’elle, les violoncelles, les harpes, les saxophones, les flûtes, les violons…Personne ne se cache pour montrer son admiration devant cette grande dame !  Mais il n’y a qu’un élu, et il est éperdument amoureux !  

Il ne tient pas en place dès lors qu’il est sur scène…pour mettre en route tout ce petit monde, tout çà pour la faire jouer, la faire soupirer, rigoler, s’époustoufler, rayonner… 

Il connaît son âme…  

Je l’entends encore, sa voix grave et imposante, qui raisonne.  

« Du rythme ! Voyons ! De la cadence ! De l’impulsion ! Du souffle !  

Jouer, jouer encore, répéter, vibrer, écouter !  

Oui, comme cela… belli sima ! magnifia ! alléluia ! gracia !»  

Sa présence est majestueuse. 

Il est là, posé, ancré tel un grand maître. 

Oui, vous avez deviné, « Monsieur chef d’orchestre » qui n’en finit plus de battre la mesure du bout de sa baguette, les bras en l’air, de travers, à l’envers tel un diapason, pour donner à cette musique moitié mélodrame, moitié mélodie, une unité musicale, tel un chef d’œuvre…. 

Quel maître ! quel génie !  

Présent face à elle, il vit que pour elle, il lit sur elle telle une partition musicale ! Lui seul sait lui donner vie, lui donner toutes ces couleurs.  

A chaque portée, à chaque envolée, leurs âmes se mêlent pour faire naître cette lumineuse mélodie, vie d’ailleurs où d’ici….  

Telle une partition….  

M.K (janvier 2017)

l'encrier

L’encrier, quel que soit sa forme, sa taille, sa couleur est plein d’encre aux couleurs de l’arc en ciel. Seuls nos yeux le réduit à un vulgaire objet avec une encre violette, bleue ou noir mais aussi invisible.

 La nature qui nous environne et que nous ignorons bien souvent à tout fait pour que chacun d’entre nous y trouve ce qu’il recherche  dans son inconscient et ses questionnements : son bonheur.

L’encre joyeuse, heureuse ou malheureuse  nous attend avec toutes ses couleurs.

Elle se prête à tout et laisse faire  jusqu’aux taches sur notre feuille de papier. 

Elle attend, nous regarde, osons! 

Il suffit d’y plonger notre plume...   

 

 

 

La plume

La plume, quelle soit neuve ou rouillée, une plume d'oiseau taillée en biseau ou une plume sergent major du temps de notre enfance, un stylo à la plume en or, dorée ou en acier n'attend que nos doigts pour  s'exprimer.

 

Lettres majuscules ou minuscules,  pleines ou déliées, droites ou inclinées, régulières ou hachées,  tâches légères ou pâtées,  voici quelle dévoile notre pensée.

 

La plume s'agite impatiente de transcrire sur la feuille, avec la complicité de nos doigts qui se prêtent au jeu, les éléments de notre face cachée.

 

La feuille attend avec curiosité que la plume se mette à danser... 

 

 

 

 

 

la feuille

La feuille, quel que soit son grammage, sa couleur ou sa forme, grande ou petite, lisse ou froissée, en livre ou en cahier se prête de bonne grâce  à recevoir tous  les signes. Telle sur une piste de danse bien cirée la plume court, tourne, virevolte et  crisse.  

 

Oui! La feuille se prête à tout.

  

Elle accepte  les ratures,  les mots surlignés, soulignés ou repris, corrigés ou effacés. En fait, elle nous dévoile et livre, au grand jour, avec l'encre choisie, nos secrets oubliés ou ignorés, acceptés ou rejetés.  

Acceptons d'en jouer et de faire  vibrer et voler la feuille...

 



ENSEMBLE écoutons nos mots chanter et regardons nos mots danser sur notre feuille de papier …

 

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