Au pied du calvaire,

 

Le Calvaire,

 

Il est planté, là, droit, solide, couvert de  lichen et seul comme une sentinelle postée.

 

Il est perdu au milieu de cet endroit où  l’équilibre est naturel entre les champs et prairies  d’un vert intense, entre ajoncs et genêts fleuris  d’un jaune vif. Un camélia, aux fleurs rouges,  égaie le lieu  et témoigne de la présence humaine confirmée par les  cris et les rires d’enfants jouant dans les parages.

 

Il s’élève droit et raide vers le  ciel comme pour le joindre et en implorer sa bonté.  

 

Il a les bras écartés pour accueillir  le  passant comme les oiseaux qui volettent en  s’amusant dans un ciel mi- bleu, mis- gris où  circulent les nuages poussés par le vent. 

 

Il est tourné vers un horizon lointain et  proche en même temps d’où viennent les bourrasques  qui sifflent lors de leurs  passages en ébranlant  l’homme alors que lui reste immobile, sans trembler  malgré les tempêtes et l’assaut des années. 

 

Trois marches composées de  grosses  pierres, sans doute,  des restes de roches mégalithiques  retrouvées, ici ou là, sont à gravir pour s’assoir  et se reposer à ses pieds. 

 

 Le calme qui  l’environne et la force invisible  qu’il  dégage mènent à la réflexion, aux  interrogations.

 

Il a été planté là, par nos aïeux,  apparemment au milieu de nulle part, et semblerait  être  hors du temps. 

 

Le lichen gris-argenté qui le  couvre lui sert d’armure pour le protéger encore de la  rigueur du temps. 

 

Il est, sans doute, là en signe  de  reconnaissance, d’une demande exaucée ou d’un  remerciement pour une réponse obtenue. 

 

Qui sait ? 

 

Il a sa raison d’être et sans aucun  doute sa place… et tous les passants ou promeneurs  le saluent comme une personne toujours vivante au fil du  temps et pour longtemps. 

 

Que l’on est bien en cet  endroit où chaque chose trouve naturellement sa place et  nous questionne alors sur nos réalités du moment. 

 

On y  resterait là des heures et des heures pour réfléchir  sur soi et profiter du calme de ce lieu alors que tout  bouillonne autour de nous en ces mêmes instants.  

 

Notre stress, notre peur du lendemain, nos  incertitudes dans nos décisions, notre anxiété sont  autant d’éléments qui affectent notre vie et nous  renferment sur nous-même jusqu’à oublier ce que le  calvaire nous suggère à la croisée de nos chemins  humains : accueil,  demande, acceptation,  renoncement, remerciement… 

 

Tout naturellement nous regardons vers le  ciel avec nos supplications dans l’espoir  d’avoir une réponse rapide, immédiate et  personnelle qui nous satisfasse lors de nos diverses demandes.

 

Mais quelle est notre confiance dans les  signes reçus? 

 

Car en ces temps nouveaux,  où nous courrons sans cesse,  à en perdre le souffle,  nous avons du mal à nous poser  pour trouver sens et bien être !

H.K-P (mars 2017)

l'encrier

L’encrier, quel que soit sa forme, sa taille, sa couleur est plein d’encre aux couleurs de l’arc en ciel. Seuls nos yeux le réduit à un vulgaire objet avec une encre violette, bleue ou noir mais aussi invisible.

 La nature qui nous environne et que nous ignorons bien souvent à tout fait pour que chacun d’entre nous y trouve ce qu’il recherche  dans son inconscient et ses questionnements : son bonheur.

L’encre joyeuse, heureuse ou malheureuse  nous attend avec toutes ses couleurs.

Elle se prête à tout et laisse faire  jusqu’aux taches sur notre feuille de papier. 

Elle attend, nous regarde, osons! 

Il suffit d’y plonger notre plume...   

 

 

 

La plume

La plume, quelle soit neuve ou rouillée, une plume d'oiseau taillée en biseau ou une plume sergent major du temps de notre enfance, un stylo à la plume en or, dorée ou en acier n'attend que nos doigts pour  s'exprimer.

 

Lettres majuscules ou minuscules,  pleines ou déliées, droites ou inclinées, régulières ou hachées,  tâches légères ou pâtées,  voici quelle dévoile notre pensée.

 

La plume s'agite impatiente de transcrire sur la feuille, avec la complicité de nos doigts qui se prêtent au jeu, les éléments de notre face cachée.

 

La feuille attend avec curiosité que la plume se mette à danser... 

 

 

 

 

 

la feuille

La feuille, quel que soit son grammage, sa couleur ou sa forme, grande ou petite, lisse ou froissée, en livre ou en cahier se prête de bonne grâce  à recevoir tous  les signes. Telle sur une piste de danse bien cirée la plume court, tourne, virevolte et  crisse.  

 

Oui! La feuille se prête à tout.

  

Elle accepte  les ratures,  les mots surlignés, soulignés ou repris, corrigés ou effacés. En fait, elle nous dévoile et livre, au grand jour, avec l'encre choisie, nos secrets oubliés ou ignorés, acceptés ou rejetés.  

Acceptons d'en jouer et de faire  vibrer et voler la feuille...

 



ENSEMBLE écoutons nos mots chanter et regardons nos mots danser sur notre feuille de papier …

 

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